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Photo illustrant les déchets journaliers pour un ménage de trois personnes. Crédit @DidierMugalihya, Novembre 2017 |
et surtout, dans notre consommation quotidienne, quelle est la quantité de déchets que nous produisons. Et pourtant, nos produits de consommation ont un coût pour leur production, de même, les déchets qui en découlent ont un cycle de vie et un coût pour leur élimination. Des réponses évidentes sont loin d'être trouvées.
Dans ce nouveau numéro, nous essayerons d'apporter quelques éclaircissements en essayant de comprendre en premier lieu le concept d'empreinte écologique sous ses différentes faciettes, ensuite les différentes surfaces de production de nos produits de consommation, et enfin, revenir sur quelques comportements éco-responsables en termes de recommandations pour réduire notre impact sur la dégradation des écosystèmes et leurs ressources.
Pour William E. Rees,
un des pères du concept d'«empreinte écologique », économiste environnemental à l'université de la
Colombie-Britannique (Vancouver),
l'empreinte écologique est un indicateur et un mode d'évaluation environnementale qui comptabilise la pression exercée par les hommes envers les ressources naturelles et les « services écologiques » fournis par la nature. Elle mesure plus
précisément, les surfaces alimentaires productives de terres et d'eau
nécessaires pour produire les ressources qu'un individu, une population ou une
activité consomme et pour absorber les déchets générés, compte tenu des
techniques et de la gestion des ressources en vigueur. Cette surface est
exprimée en hectares globaux (hag),
c'est-à-dire en hectares ayant une productivité égale à la productivité moyenne.
Cette unité représente la surface nécessaire à
une de ces entités pour produire les ressources dont elle a besoin et pour
absorber ses déchets.
- La moyenne mondiale de l'empreinte écologique est de 2,87 hag par personne alors que la biocapacité moyenne est de 1,71 hag par personne ; il faut donc 1,68 Terres pour couvrir la consommation de l'Humanité ;
- Un Français a besoin de 5,06 hag pour maintenir son niveau de vie. Si tous les humains consommaient autant qu'un Français, il faudrait disposer de 2,97 planètes ;
- Un Américain a besoin de 8,59 hag pour maintenir son niveau de vie. Si tous les humains consommaient comme un Américain, il faudrait disposer de 5,04 planètes
- Un Haîtien a une empreinte de 0,61 hag (0,36 planète).
Les activités humaines consomment des ressources et produisent
des déchets. Aux cinq types de surfaces bio-productives correspondent six types
d’empreintes (5 pour les ressources, un pour un type de déchet : le CO2)
· les champs cultivés (l'agriculture);
·
les pâturages (l'élèvage);
·
les forêts pour le bois (l'exploitation forestière);
·
les forêts pour la séquestration du carbone (ou empreinte carbone);
·
ples pêcheries (la pêche) et ;
·
les terrains construits (habitations urbaines et rurales).
Une
évidence s’impose : les activités humaines ont des impacts considérables sur nos milieux de vie, il faut donc rechercher les
solutions et les remèdes dans les comportements des sociétés elles-mêmes.
Trois principaux modes d’élimination des
déchets sont actuellement en place : l’incinération, la mise en décharge
(stockage) et le recyclage. Les deux premiers moyens ont encore des conséquences pour l’environnement, les milieux naturels mais également pour la
santé humaine.
Il n’existe actuellement aucun procédé
d’élimination des déchets idéal, par conséquent l’un des meilleurs moyens pour
lutter contre les quantités importantes de déchets produits est de réduire leur
production. Cela ne résoudra certes pas le problème mais limitera la quantité à
éliminer par la suite.
Voici quelques conseils que chacun peut utiliser
au quotidien à la maison ou au bureau pour réduire significativement sa
production de déchets autrement dit son empreinte écologique.
1. Limiter les emballages : préférez
des produits sans emballages
Si
vous achetez des bouteilles d’eau, préférez des bouteilles de grande capacité
(5 L par exemple) plutôt que de multiples petites bouteilles.
2. Limiter la production de sacs plastiques : préférez les
sacs réutilisables
De multiples
solutions alternatives existent pour limiter la production de sac plastique
comme l’utilisation de sac cabas, de paniers, de sacs à dos, de cagettes ou
encore de paniers. Vous pouvez également utiliser des sacs
réutilisables.
3. Limiter l’utilisation de produits jetables
L’utilisation de
produits jetables (rasoirs, lingettes, piles…) produit 3 à 6 fois plus de
déchets que les produits traditionnels. Ainsi ces produits sont généralement
jetés après la première utilisation (lingettes par exemple) ou après seulement
quelques utilisateurs (rasoirs jetables) entrainant une production accrue de
déchets. De plus, l’utilisation de tels produits peut finalement revenir plus
cher à la longue que d’acheter un produit durable.
Vous pouvez réduire ainsi les déchets en privilégiant
la vaisselle usuelle à la vaisselle jetable, les éponges et chiffons aux
lingettes, les boites plastiques aux papiers d’aluminiums et films plastiques,
les rasoirs durables aux rasoirs jetables, les couches pour bébés lavables aux
couches jetables, les piles rechargeables aux piles alcalines….
4. Réduire la quantité de papiers
Quelques
gestes simples peuvent pourtant permettre de réduire l’utilisation de papiers.
La première chose à se demander avant d’imprimer une feuille est de savoir si cette impression est vraiment utile ? Dans de nombreux cas, l’utilisation ou le transfert de fichiers informatiques suffit et peut ainsi limiter l’utilisation de nombreuses feuilles.
La première chose à se demander avant d’imprimer une feuille est de savoir si cette impression est vraiment utile ? Dans de nombreux cas, l’utilisation ou le transfert de fichiers informatiques suffit et peut ainsi limiter l’utilisation de nombreuses feuilles.
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