mardi 21 novembre 2017

Nos déchets au quotidien : quelle empreinte écologique ?

Photo illustrant les déchets journaliers pour un ménage de trois personnes. Crédit @DidierMugalihya, Novembre 2017
Nous est-il arrivé de nous poser la question de savoir le poids de notre existence sur la planète Terre
et surtout, dans notre consommation quotidienne, quelle est la quantité de déchets que nous produisons. Et pourtant, nos produits de consommation ont un coût pour leur production, de même, les déchets qui en découlent ont un cycle de vie et un coût pour leur élimination. Des réponses évidentes sont loin d'être trouvées.
Dans ce nouveau numéro, nous essayerons d'apporter quelques éclaircissements en essayant de comprendre en premier lieu le concept d'empreinte écologique sous ses différentes faciettes, ensuite les différentes surfaces de production de nos produits de consommation, et enfin, revenir sur quelques comportements éco-responsables en termes de recommandations pour réduire notre impact sur la dégradation des écosystèmes et leurs ressources.

Pour William E. Rees, un des pères du concept d'«empreinte écologique », économiste environnemental à l'université de la Colombie-Britannique (Vancouver), l'empreinte écologique est un indicateur et un mode d'évaluation environnementale qui comptabilise la pression exercée par les hommes envers les ressources naturelles et les « services écologiques » fournis par la nature. Elle mesure plus précisément, les surfaces alimentaires productives de terres et d'eau nécessaires pour produire les ressources qu'un individu, une population ou une activité consomme et pour absorber les déchets générés, compte tenu des techniques et de la gestion des ressources en vigueur. Cette surface est exprimée en hectares globaux (hag), c'est-à-dire en hectares ayant une productivité égale à la productivité moyenne.
Cette unité représente la surface nécessaire à une de ces entités pour produire les ressources dont elle a besoin et pour absorber ses déchets.
  •  La moyenne mondiale de l'empreinte écologique est de 2,87 hag par personne alors que la biocapacité moyenne est de 1,71 hag par personne ; il faut donc 1,68 Terres pour couvrir la consommation de l'Humanité ;
  •   Un Français a besoin de 5,06 hag pour maintenir son niveau de vie. Si tous les humains consommaient autant qu'un Français, il faudrait disposer de 2,97 planètes ;
  •      Un Américain a besoin de 8,59 hag pour maintenir son niveau de vie. Si tous les humains consommaient comme un Américain, il faudrait disposer de 5,04 planètes
  •      Un Haîtien a une empreinte de 0,61 hag (0,36 planète).

Les activités humaines consomment des ressources et produisent des déchets. Aux cinq types de surfaces bio-productives correspondent six types d’empreintes (5 pour les ressources, un pour un type de déchet : le CO2)
·         les champs cultivés (l'agriculture);
·         les pâturages (l'élèvage);
·         les forêts pour le bois  (l'exploitation forestière);
·         les forêts pour la séquestration du carbone (ou empreinte carbone);
·         ples pêcheries (la pêche) et ;
·         les terrains construits (habitations urbaines et rurales).

Une évidence s’impose : les activités humaines ont des impacts considérables sur nos milieux de vie, il faut donc rechercher les solutions et les remèdes dans les comportements des sociétés elles-mêmes.
Trois principaux modes d’élimination des déchets sont actuellement en place : l’incinération, la mise en décharge (stockage) et le recyclage. Les deux premiers moyens ont encore des conséquences pour l’environnement, les milieux naturels mais également pour la santé humaine.
Il n’existe actuellement aucun procédé d’élimination des déchets idéal, par conséquent l’un des meilleurs moyens pour lutter contre les quantités importantes de déchets produits est de réduire leur production. Cela ne résoudra certes pas le problème mais limitera la quantité à éliminer par la suite.  
Voici quelques conseils que chacun peut utiliser au quotidien à la maison ou au bureau pour réduire significativement sa production de déchets autrement dit son empreinte écologique. 
1. Limiter les emballages : préférez des produits sans emballages
Si vous achetez des bouteilles d’eau, préférez des bouteilles de grande capacité (5 L par exemple) plutôt que de multiples petites bouteilles. 

2. Limiter la production de sacs plastiques : préférez les sacs réutilisables

De multiples solutions alternatives existent pour limiter la production de sac plastique comme l’utilisation de sac cabas, de paniers, de sacs à dos, de cagettes ou encore de paniers. Vous pouvez également utiliser des sacs réutilisables. 

3. Limiter l’utilisation de produits jetables

L’utilisation de produits jetables (rasoirs, lingettes, piles…) produit 3 à 6 fois plus de déchets que les produits traditionnels. Ainsi ces produits sont généralement jetés après la première utilisation (lingettes par exemple) ou après seulement quelques utilisateurs (rasoirs jetables) entrainant une production accrue de déchets. De plus, l’utilisation de tels produits peut finalement revenir plus cher à la longue que d’acheter un produit durable. 
Vous pouvez réduire ainsi les déchets en privilégiant la vaisselle usuelle à la vaisselle jetable, les éponges et chiffons aux lingettes, les boites plastiques aux papiers d’aluminiums et films plastiques, les rasoirs durables aux rasoirs jetables, les couches pour bébés lavables aux couches jetables, les piles rechargeables aux piles alcalines…. 


4. Réduire la quantité de papiers


Quelques gestes simples peuvent pourtant permettre de réduire l’utilisation de papiers. 
La première chose à se demander avant d’imprimer une feuille est de savoir si cette impression est vraiment utile ? Dans de nombreux cas, l’utilisation ou le transfert de fichiers informatiques suffit et peut ainsi limiter l’utilisation de nombreuses feuilles. 

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